QUALIPERTUIS, késako ?

Les zones côtières constituent des milieux d’interface important entre les écosystèmes marins et terrestres et sont peuplées par des communautés vivantes abondantes. Cependant, ces écosystèmes sont soumis à de nombreux apports de contaminants d’origine anthropique dont l’eau constitue le principal vecteur : soit directement par le transport de contaminants dissous, soit indirectement par le transport de contaminants associés aux particules en suspension. 

Le littoral picto-charentais constitue une zone de fortes activités économiques liées, entre autres, à l’aquaculture, à la pêche et au tourisme, nécessitant ainsi une bonne qualité des eaux et de l’environnement. Or, cette zone littorale est sous l’influence de nombreux apports de contaminants : produits phytosanitaires, hydrocarbures, métaux lourds, etc. Les sources potentielles sont nombreuses : apports fluviatiles et atmosphériques, rejets diffus (avec l’utilisation régulière des pesticides par exemple) et rejets directs (rejet accidentel de produit chimique par exemple). Les risques entraînés par cette pollution sont multiples et concernent aussi bien les organismes marins et côtiers que les consommateurs. De ce fait, les contaminations chimiques et leurs impacts éventuels sur les écosystèmes font l’objet de veille environnementale et de mesures de prévention avec la mise en place de normes de rejets ou de contamination décidées à l’échelle européenne. À l’échelle locale les collectivités publiques, les populations et les acteurs privés, sont confrontés à la mise en place, à l’application et à la gestion de ces normes, en fonction essentiellement de leurs situations, responsabilités et activités. 

Le projet QUALIPERTUIS, a pour objectif d’associer une phase de tests en laboratoire et des mesures sur site afin d’apporter un regard nouveau sur les causes de mortalités des bivalves. Il devrait également permettre de comprendre plus largement l’impact des facteurs environnementaux (biotiques & abiotiques) influençant l’état sanitaire de ces derniers dans les zones portuaires et les eaux côtières. Le projet de thèse s’inscrit, tout d’abord, dans la suite des travaux de thèse de Marine BREITWIESER (2015 – 2018) en poursuivant le suivi environnemental du Port de Plaisance de La Rochelle à l’aide du pétoncle noir Mimachlamys varia. Ensuite, un suivi des activités portuaires du Grand port Maritime de La Rochelle (Port Atlantique) a été mis en place dans l’enceinte portuaire et les pertuis, afin de faire le lien avec les diverses activités conchylicoles de la région. Pour cela, l’huître creuse  Crassostrea gigas et la moule bleue Mytilus edulis ont été utilisées. Enfin, la dernière étude consiste à observer le potentiel impact des protections cathodiques des ouvrages portuaires sur l’état de santé des bivalves à l’aide du pétoncle noir Mimachlamys varia.

Présentation du projet
Présentation du projet 1
Présentation du projet 2

Mimachlamys varia
(Pétoncle noir)

Crassostrea gigas
(Huître creuse)

Mytilus edulis
(Moule bleue)